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Les écoles ont été sérieusement dégradées à la suite des émeutes survenues ces dernières semaines. Les élèves vont pouvoir reprendre les cours selon un calendrier qui s’échelonnera jusqu’à la fin juin.

Quartier d’Ondemia à Paita le 04/06/2024 crédit DELPHINE MAYEUR / AFP

La « remise en route » se fera par étapes, mais elle est bien enclenchée. Les établissements scolaires calédoniens, plus ou moins endommagés et fermés depuis le 13 mai en raison des événements violents qui ont secoué l’archipel, rouvriront progressivement à partir du 17 juin, a annoncé vendredi le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

 

Pour la rentrée scolaire, « le cap du 17 juin est maintenu », a indiqué la vice-présidente en charge de l’enseignement du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Isabelle Champmoreau, lors d’une conférence de presse à Nouméa. « Il s’agira d’une rentrée très progressive en fonction des niveaux et des établissements », a-t-elle ajouté.

 

Les enfants de primaire retourneront à l’école le 17 juin, alors qu’il n’y aura pas d’élèves dans les collèges les 17 et 18 juin. « Certains collèges auront besoin de la semaine pour la remise en route », a aussi souligné le vice-recteur de la Nouvelle-Calédonie et directeur général des enseignements, Didier Vin-Datiche, précisant que les lycéens reprendront le 24 juin. Concernant les examens terminaux des lycéens, il y aura recours au contrôle continu comme ce fut le cas durant le confinement lié au Covid. Au total, 6 000 candidats sont concernés, selon la chaîne La 1ère.

 

« Que l’école redevienne un lieu d’enseignement »

 

Concernant les internats et la restauration, la reprise se fera « en fonction des grossistes et distributeurs. Il va y avoir un décalage dans la reprise. Il faudra attendre la communication de chacun des établissements pour les parents », a ajouté Isabelle Champmoreau, citée par le même médial local.

 

Des établissements scolaires ont été soit dégradés soit détruits lors de récentes violences ces dernières semaines, nées de la contestation du projet de loi constitutionnel sur la modification du corps électoral du territoire du Pacifique sud. « Nous partageons le malheureux constat que nos établissements, qui devraient être des sanctuaires d’éducation, ont été détruits », a regretté Isabelle Champmoreau, citée par La 1ère. « Nous souhaitons que l’école redevienne un lieu d’enseignement, d’éducation, de bienveillance », a-t-elle assuré.

 

Selon elle, il est pour l’instant difficile d’estimer précisément l’ampleur des dégâts alors que des expertises sont en cours et que certains établissements « sont difficilement accessibles » , mais « une vingtaine d’écoles ont subi des dégradations, de la destruction totale à des dégradations partielles ». Il est d’ores et déjà certain que des milliers d’élèves sont touchés par les destructions.

 

Des cellules d’écoute mises en place pour le personnel

« Les dégâts psychologiques sont plus importants que les dégâts matériels qui seront difficiles à surmonter, mais (eux), ils le seront », a insisté par ailleurs la vice-présidente, qui a souligné qu’un travail est en cours pour des « solutions de proximité de re-scolarisation », citée par La 1ère.

 

Des cellules d’écoute seront aussi mises en place pour le personnel des établissements scolaires, dans les établissements les plus touchés, d’après la chaîne. « L’école est un bien commun, à l’abri des perturbations externes. Elle doit rester un sanctuaire. Il y aura un temps à reconstruire, d’écoute, (…) même si ce qui compte est de retrouver très vite le chemin des apprentissages », a appuyé Didier Vin-Datiche.

 

La Nouvelle-Calédonie compte 250 écoles primaires, 56 collèges et 21 lycées, publics et privés confondus, pour environ 65 000 élèves, d’après le gouvernement. Dans l’archipel, les élèves sont actuellement en vacances, depuis le 1er juin. L’année scolaire a débuté le 12 février et se terminera le 13 décembre.

 

Romain Ziegler via L’AFP