
Au milieu de la fumée des incendies, des personnes marchent sur un banc de sable formé par la grande sécheresse frappant le Rio Branco, principal fleuve de Boa Vista. SUAMY BEYDOUN / AGIF / AGIF VIA AFP, le 28/05/3024
Après les fortes pluies et inondations meurtrières de mai, plusieurs régions du Sud du Brésil sont maintenant menacées par une sécheresse sévère, risquant de provoquer de « terribles incendies de forêt », selon la ministre de l’Environnement, Marina Silva.
Après avoir été touchés par des inondations sans précédent, en mai, le sud du Brésil et une partie de l’Amazonie et du Pantanal risquent de faire face à une sécheresse « sévère », a averti mercredi Marina Silva, la ministre brésilienne de l’Environnement. Les inondations avaient causé la mort de 170 personnes.
« Après les fortes pluies nous aurons la sécheresse, probablement en Amazonie et au Pantanal (…) », a déclaré la ministre Marina Silva lors d’une cérémonie officielle en présence du président Luiz Inacio Lula da Silva. La ministre a rappelé que ces épisodes de sécheresse s’accompagnent souvent de « terribles incendies de forêt ».
Une « combinaison de phénomènes météorologiques »
Outre cette partie du pays, la ministre a également évoqué une « sécheresse sévère » en cours dans la région semi-aride de la Caatinga, dans le nord-est brésilien. Ces événements climatiques extrêmes sont dus à la « combinaison de phénomènes météorologiques comme El Niño et à l’intensification du changement climatique », a assuré Marina Silva.
Pour faire face à cette évolution climatique, le président du Brésil a signé 14 décrets pour renforcer la protection environnementale dans le pays. L’un de ces décrets consiste en un accord entre le gouvernement fédéral et les Etats qui abritent l’Amazonie et le Pantanal pour une politique commune de prévention et de contrôle des feux de forêt. En janvier, le Brésil a enregistré plus de 17.000 feux de forêt, un record, selon les images des satellites de l’Institut brésilien de recherches spatiales (INPE).
Par Morgane HAGUY avec l’AFP et 20minutes