Le premier ministre britannique a quitté la France avant la cérémonie de commémoration de jeudi après-midi afin de se prêter à un entretien télévisé avant l’élection générale du 4 juillet au Royaume-Uni.

Rishi Sunak s’était cependant rendu, le matin, à la cérémonie franco-britannique de Ver-sur-Mer. Crédit : AFP /GARETH FULLER
« Je présente mes excuses. » Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a reconnu sur le réseau social X, vendredi 7 juin, avoir commis une « erreur » la veille en écourtant sa participation aux commémorations du débarquement en Normandie.
« Le 80e anniversaire du D-Day a été un moment très fort pour honorer les courageux hommes et femmes qui ont mis leurs vies en jeu pour protéger nos valeurs, notre liberté et notre démocratie, a-t-il écrit. La dernière chose que je souhaite est que les commémorations soient reléguées dans l’ombre par la politique. »
« Je me soucie profondément des vétérans et j’ai eu l’honneur de représenter le Royaume-Uni à plusieurs événements à Portsmouth et en France ces deux derniers jours pour rencontrer ceux qui ont combattu si bravement », a-t-il précisé.
Le chef de l’opposition a pu s’afficher avec Zelensky
M. Sunak a été très critiqué outre-Manche pour avoir laissé à David Cameron, son ministre des affaires étrangères, le soin de participer à la cérémonie internationale de jeudi après-midi sur la plage d’Omaha Beach. Le chef de l’opposition travailliste, Keir Starmer, pressenti pour lui succéder, était également présent, et a pu en profiter pour s’afficher avec Volodymyr Zelensky à qui il a promis de maintenir le soutien britannique face à l’invasion russe s’il est élu.
Rishi Sunak s’était cependant rendu, le matin, à la cérémonie franco-britannique de Ver-sur-Mer. Le premier ministre a ensuite quitté la France pour enregistrer un entretien télévisé avec Paul Brand, un présentateur de la chaîne de télévision britannique ITV News. Celui-ci a fait savoir que la date et l’horaire de l’entretien avaient été proposés par les services de M. Sunak lui-même.
Les conservateurs, emmenés par M. Sunak, sont en pleine campagne électorale pour l’élection générale du 4 juillet, que le premier ministre a annoncée le 22 mai. A ce stade, selon les enquêtes d’opinion, l’opposition travailliste apparaît en position de force.
Eloi Lachenaud avec le Monde et l’AFP