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Plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont attendus ce week-end entre Castres et Toulouse pour empêcher la construction de l’autoroute A69. En début de semaine, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé l’interdiction de cette mobilisation. Sept individus ont été interpellés depuis le début de la semaine.

Une affiche installée à Paris contre l’autoroute A69 / AFP 

Mardi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé l’interdiction de cette mobilisation, ce que le collectif les Soulèvements de la Terre a qualifié d' »irresponsable« . Au cours d’un point presse en ligne mercredi, ils ont dit s’attendre à « plusieurs dizaines de milliers » de participants, mais n’ont pas donné officiellement de détails sur les formes précises de leur « manif’action » qui prendra pour base, à partir de vendredi soir et jusqu’à dimanche, un lieu de rassemblement sur un terrain privé, à proximité du chantier.

À l’Assemblée nationale, Gérald Darmanin avait estimé mardi que la mobilisation s’annonçait « extrêmement violente« , avec « 600 black blocks (…) qui veulent en découdre, s’en prendre aux biens, attaquer des personnes« . « Toute atteinte à cette liberté de manifester fera l’objet de recours, plaintes et dénonciations (…) et pourrait entraîner des réactions populaires imprévisibles« , ont de leur côté prévenu les organisateurs. « Si ça dégénère, ça ne sera pas de notre fait évidemment, notre objectif n’est pas d’aller à une confrontation violente« , a déclaré le préfet du Tarn Michel Vilbois, interrogé sur les violents incidents survenus lors de la manifestation écologiste, également interdite, contre les méga-bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) en mars 2023. Ce week-end, 1000 gendarmes et policiers devraient être mobilisés.

Un arsenal de «fous furieux» 

Alors que sont attendus, ce week-end, des milliers de militants écologistes sur le site de construction de l’autoroute A69, entre Castres et Toulouse, de premiers contrôles ont d’ores et déjà eu lieu dans le secteur. Au total, 552 personnes ont été contrôlées en amont de la manifestation, a appris Le Figaro. Sept individus ont été interpellés depuis le début de la semaine. Nombre de ces manifestants étaient porteurs d’armes destinées à attaquer les forces de l’ordre, qui seront déployées en masse.

Ainsi, 26 « objets » ont été très récemment saisis par les autorités, a-t-on appris de source proche du dossier. Parmi eux, des couteaux à grande lame, des boules de pétanque, des couteaux pliants – simples à dissimuler -, des cartouches pour fusils de chasse de calibre 12 – pouvant être utilisés pour le gros gibier… Mais aussi, et surtout, des planches à clous, des serpettes, des scies, des lance-pierres, des haches et… des bonbonnes de gaz.

Les militants déjà présents sur place ont également érigé des lieux de vie et de stockage rudimentaires, pour faire place nette sur les lieux. C’est ici que les armements sont fabriqués, avec l’aide de bocaux, de bidons et de bouteilles aux liquides mystérieux. « Des ateliers de confection de cocktails Molotov » y ont été découverts, nous indique-t-on. Des casques parsèment également le sol de ces abris de fortune, parfois recouverts de paille.

 

Par Romane Laferté