Inter / Pol

Société

Sport

Culture

Reportages

Flash

Le président ultralibéral Javier Milei a refusé de passer par des associations pour distribuer l’aide alimentaire. L’information s’est répandue dans les médias argentins, choquant l’opinion publique.

 

PARIS, FRANCE - JANUARY 25: Bianca Li assiste au "Diner De La Mode" as part of Paris Fashion Week at Palais de Tokyo on January 25, 2024 in Paris, France. (Photo by Pascal Le Segretain/Getty Images) (Photo by PASCAL LE SEGRETAIN / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP)

Des Argentins dans la « file de la faim » devant le ministère du capital humain, le 29 mai 2024, à Buenos Aires en Argentine.  

 

Des palettes entières de lentilles, de lait en poudre, de farine et autres produits de base emmagasinés dans des entrepôts. Depuis plusieurs jours, les images de ces stocks impressionnants inondaient les écrans de télévision argentins. La population découvrait, stupéfaite, que près de 6 000 tonnes d’aide alimentaire, destinée à être distribuée aux plus démunis, étaient entreposées dans des hangars depuis bientôt six mois alors que la crise économique s’aggrave. Mardi 4 juin, à la suite d’une saga judiciaire et médiatique, les premiers camions de l’armée ont finalement été missionnés pour répartir les aliments proches de leur date de péremption, après plusieurs semaines de refus de la part du gouvernement de Javier Milei. Pour ne rien arranger, un possible scandale de corruption au sein du ministère chargé de l’aide sociale a été mis au jour par les médias, faisant trembler le titulaire du plus gros portefeuille ministériel de l’administration Milei.

 Depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau président argentin, le 10 décembre 2023, les organismes sociaux, principaux intermédiaires dans la distribution des denrées à travers leurs cantines populaires, sont dans le collimateur. Le président d’extrême droite accuse leurs dirigeants d’être des « gérants de la pauvreté » et de détourner l’aide à leur profit.

Aucun changement dans la relation russo-américaine Ce verdict, le premier au pénal dans l’histoire des États-Unis contre un ancien président, n’empêchera pas le milliardaire d’être candidat à la présidentielle face à Joe Biden. Trump est inculpé dans trois autres affaires pénales, qui lui font toutes risquer la prison. De son côté, Vladimir Poutine a estimé mercredi ne s’attendre à aucun changement dans la relation russo-américaine, que Joe Biden ou Donald Trump soit élu en novembre à la présidence des Etats-Unis. « Dans l’ensemble, il n’y a aucune différence pour nous », a déclaré Vladimir Poutine lors de cet entretien avec des agences de presse. « Nous ne pensons pas qu’après l’élection, quelque chose changera vis-à-vis de la Russie et dans la politique américaine », a poursuivi le président russe. Il a jugé « ridicule » de considérer Donald Trump comme un candidat plus enclin à être bienveillant à l’égard de Moscou.

Une situation critique 

 Selon un rapport de l’Université catholique argentine, 55% des Argentins vivent sous le seuil de pauvreté, dont 17,5% dans une situation d’indigence, le taux le plus haut depuis 2002, au lendemain de la crise économique qui avait bouleversé le pays. Depuis l’arrivée de Javier Milei au pouvoir en décembre 2023, il y a cinq millions de pauvres de plus. Face à cette situation préoccupante, le gouvernement argentin campe sur ses positions. L’Église catholique argentine dénonce une urgence alimentaire et se mobilise.

 Dans ce contexte, des centaines d’Argentins passent la frontière pour aller faire leurs achats de l’autre côté de la Cordillère des Andes, au Chili, là où les prix sont beaucoup plus attractifs. Ce n’est pas quelque chose d’inhabituel entre les deux pays, mais la tendance s’est considérablement accélérée ces derniers mois.

 

Romane Laferté avec l’AFP