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L’homme de 26 ans est soupçonné d’avoir commis un acte violent en France après s’être blessé avec un engin explosif. Après avoir été interrogé par la police française, voilà ce que l’on sait ce jeudi matin. 

Légende : L’homme a été placé en garde à vue le 3 juin par la police. 
Crédit : Xose Bouzas / Hans Lucas. 

Des brûlures présentent sur son corps

Un Ukraino-Russe est actuellement en garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), soupçonné d’avoir projeté une action violente, après s’être lui-même blessé avec un engin explosif.

« Le soir du 3 juin 2024, un homme de nationalité ukrainienne et russe a été pris en charge par les sapeurs-pompiers dans un hôtel du Val-d’Oise alors qu’il présentait des brûlures importantes à la suite d’une explosion », affirme le Parquet national antiterroriste (Pnat). Le jeune homme a été blessé à la tête, a précisé l’une des sources proches du dossier.

L’homme a été placé en garde à vue lundi soir, a précisé une source proche du dossier à l’AFP.

Du matériel explosif retrouvé dans la chambre d’hôtel

Il avait une chambre d’hôtel à son nom à Roissy-en-France (Val-d’Oise), ville où se situe l’aéroport international Roissy-Charles de Gaulle, selon deux sources proches du dossier.

Dans cette chambre, les enquêteurs ont retrouvé « des produits et des matériels destinés à la fabrication d’engins explosifs », a ajouté le Pnat. « Un de ces dispositifs avait explosé ».

“Pro-russe” et originaire du Donbass

L’homme, qui possède les passeports russe et ukrainien, est âgé de 26 ans. Il était arrivé « récemment » en France d’après une source proche de l’enquête. « Originaire du Donbass », le suspect semble porter un « engagement pro-russe », après avoir « combattu pendant deux ans au sein de l’armée russe », a indiqué la source proche de l’enquête à l’AFP.

Aucune des sources interrogées par l’AFP n’était en mesure, à ce stade, de préciser si le suspect est accusé d’avoir agi seul ou s’il est soupçonné d’avoir des complices.

Le parquet saisi

Mardi, le parquet antiterroriste s’est saisi des faits et a ouvert une enquête sur des soupçons de projet d’action violente.

Plus précisément, le Pnat a retenu les chefs de participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle, ainsi que de détention d’explosifs ou de substances destinés à composer un explosif, en relation avec une entreprise terroriste. Les premiers éléments de l’enquête ont motivé cette saisine.

Par ailleurs, l’organisation des cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie, « avec la présence de nombreuses délégations étrangères » dans le pays, a été l’un des facteurs motivant l’ouverture d’investigations antiterroristes, selon cette source proche.

Le gouvernement refuse d’en dire plus

Interrogé sur le sujet sur France 2, Gabriel Attal a refusé de dire s’il s’agissait d’un attentat déjoué.

Fin mai, avant cette arrestation, le ministère de l’Intérieur avait fait état de 50 attentats déjoués par les services de renseignement français depuis 2017.

Le dernier projet d’attentat déjoué, dont la presse s’est fait l’écho le 31 mai, serait d’inspiration islamiste : un Tchétchène de 18 ans, inconnu des services de renseignement, a été mis en examen et écroué le 26 mai pour avoir envisagé de commettre un attentat visant les épreuves de football des Jeux olympiques à Saint-Etienne.

Noah Rabotin avec Ouest France et l’AFP.