Le vaisseau Starliner a enfin décollé ce mercredi de Floride en direction de la Station spatiale internationale avec pour la première fois des astronautes à bord.

Décollage de la fusée Atlas V de United Launch Alliance (ULA) transportant le vaisseau spatial Starliner de Boeing au Centre spatial Kennedy à Cap Canaveral, le 5 juin 2024 en Floride. © Gregg Newton, AFP
Starliner doit s’arrimer automatiquement au laboratoire orbital, jeudi 6 juin. Ses deux passagers y séjourneront une semaine, le temps de procéder à divers tests, avant de revenir sur la Terre. Un atterrissage sous parachute, amorti par des airbags, est prévu dans des zones désertiques des Etats américains du Nouveau-Mexique ou de Californie. Cet aller-retour constituera le vol de qualification du Starliner qui, si tout se passe bien, effectuera son premier vol commercial en 2025.
Pour Boeing, les astronautes et leurs proches, ce lancement réussi est déjà un profond soulagement. Starliner devait, en effet, initialement accueillir son premier équipage en 2017. L’avionneur avait été choisi en 2014 par la NASA, en parallèle de SpaceX, pour fournir un moyen d’accès à l’espace pour ses astronautes qui ne pouvaient plus compter sur les navettes spatiales, dont la dernière avait volé en 2011 ; depuis, l’agence américaine dépendait du Soyouz de Russie.
Une pression à son comble
La NASA a initialement financé ce programme d’équipage commercial à hauteur de 4,2 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros) pour Boeing et 2,6 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros) pour SpaceX.